Efficacité à 3 ans et facteurs pronostiques de survie des patients avec cancer du poumon non à petites cellules, métastatique, PD-L1 ≥ 50 %, traité par pembrolizumab en première ligne (étude ESCKEYP – GFPC 05-2018) - 12/01/23
, L. Greillier 2, H. Curcio 3, M. Pérol 4, C. Ricordel 5, J.B. Auliac 6, L. Falchero 7, R. Veillon 8, S. Vieillot 9, F. Guisier 10, M. Marcq 11, G. Justeau 12, L. Bigay-Game 13, M. Bernardi 14, P. Fournel 15, H. Doubre 16, J. Pinsolle 17, K. Amrane 18, C. Chouaid 19, R. Descourt 20
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Résumé |
Introduction |
En dehors d’essais cliniques, peu de données sont disponibles en vie réelle sur l’impact à long terme du pembrolizumab en première ligne chez les patients avec cancer du poumon non à petites cellules, métastatique (CBNPCm).
Méthodes |
Il s’agit d’une étude nationale et multicentrique ayant inclus consécutivement tous les patients CBNPCm ayant initié un traitement de première ligne par pembrolizumab en monothérapie de mai 2017 (date de disponibilité du pembrolizumab dans cette indication en France) à novembre 2019 (date de disponibilité de l’association pembrolizumab-chimiothérapie). Les données sont recueillies à partir des dossiers médicaux, avec une évaluation locale de la réponse et de la survie sans progression (SSP). La survie globale (SG) est calculée à partir du début du pembrolizumab par la méthode de Kaplan-Meier.
Résultats |
Au total, 845 patients avec CBNPCm, PD-L1 ≥ 50 % traités en première ligne par pembrolizumab ont été inclus, pris en charge dans 33 centres, âge médian : 65 (59–72) ans, hommes : 67,8 %, ECOG PS : 0/1/≥ 2 : 25,4 %/46,7 %/27,6 %, fumeur actif, ancien, non-fumeur : 38,4 %/51,5 %/6,4 %, corticothérapie/antibiothérapie à l’initiation : 10,9 %/12,9 %, non épidermoïde : 73,2 %, PD-L1 50–75 %/≥ 75 % : 42,7 %/48,9 %, KRAS muté : 27,7 %, métastases cérébrales : 20,8 %. Après un délai médian de suivi de 45 mois (IC 95 : 44,1–45,9), les médianes de SSP et de SG sont respectivement 8,2 mois (IC 95 : 6,9–9,2) et 22 mois (IC 95 : 8,5–25,9). Les taux de SSP et de SG à 3 ans sont respectivement de 25,4 % et 39,4 %. En analyse multivariée, les facteurs significativement associés à une moins bonne survie sont le statut non tabagique, une histologie non adénocarcinomateuse, un PS ≥ 2, un rapport neutrophile/lymphocyte>4, mais non l’existence de métastases cérébrale, ni le niveau d’expression de PD-L1.
Conclusion |
Dans cette large cohorte multicentrique, comprenant 27,6 % de patients avec PS ≥ 2 et 20,8 % de patients avec métastases cérébrales, les données d’efficacité du pembrolizumab à 3 ans reproduisent en vie réelle les résultats des essais cliniques.
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Vol 15 - N° 1
P. 38 - janvier 2023 Retour au numéro
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